Centrale nucléaire de Gravelines (Nord) :
Incroyable : un circuit de
refroidissement est resté
indisponible pendant un an !




Un évènement d'une exceptionnelle gravité : le circuit de "recirculation" d'un réacteur de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) est resté indisponible pendant UN AN avant qu'EDF ne se rende compte du problème.

Cf :  Autorité de sûreté : www.asn.gouv.fr/data/evenement/18_2006_grav.asp
EDF : www.edf.fr/index.php4?coe_i_id=35033     ( ---> Gravelines 31/03/06)

Le circuit de recirculation (RIS) est pourtant indispensable en situation accidentelle pour essayer de refroidir le cour du réacteur et éviter l'explosion de l'enceinte de confinement. Un accident nucléaire ne débouche pas nécessairement sur une catastrophe. à condition que les circuits de secours soient opérationnels.

Un incident survenu à Gravelines au cours de l'année écoulée aurait vraisemblablement évolué vers une catastrophe aussi grave que celle de Tchernobyl.

Cet évènement injustifiable montre que, contrairement à ce qui est raconté en permanence aux citoyens, l'industrie nucléaire est tout aussi susceptible de graves erreurs que toute autre industrie. Le risque nucléaire est, par contre, incomparable, comme l'a montré la catastrophe de Tchernobyl.

Alors que la direction d'EDF et le gouvernement veulent imposer par la force la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, il est au contraire nécessaire de fermer au plus vite ceux qui existent déjà, avant que l'irréparable ne se produise.

Les circuits de recirculation des 34 réacteurs français de 900 MW présentent déjà deux défaillances potentielles. C'est peut-être pour cela que, à Gravelines, on s'amuse carrément à les débrancher ! Cf document annexe ci-joint

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ANNEXE : les défaillances potentielles des
circuits de recirculation (lors qu'ils ne sont pas
carrément débranchés comme à Gravelines !)



Défaillance potentielle des pompes des circuits de refroidissements (dits de "recirculation") reconnue le 14 décembre 2005 par EDF pour l'ensemble de ses réacteurs nucléaire de 900 MW.

Cette défaillance vient s'ajouter à une première défaillance reconnue début 2004 par EDF pour ses 58 réacteurs nucléaires, concernant ces mêmes circuits de recirculation.

Les 34 réacteurs de 900 MW, dont les 6 de Gravelines, présentent donc deux vulnérabilités potentielles des circuits de recirculation.

"Il est certain que ce sont des défaillances qui se cumulent et qui ne sont pas anodines" reconnaît dans Le Figaro du 15 décembre 2005 Martial Jorel, responsable de la direction de la sûreté des réacteurs à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

Se reporter aussi au livre :
http://tchernobyl.en.france.free.fr
(Chapitre 2 - titre 4)

 

 

L'insécurité nucléaire